La nanotechnologie devrait révolutionner la médecine à l’avenir. Aller où «aucun homme n’est jamais allé avant» n’est plus exclusivement réservé à l’échelle interstellaire, mais aussi à l’échelle microscopique.
Les nanoparticules sont si petites que des milliers d’entre elles pourraient tenir sur la tête d’une épingle. Ces petites particules peuvent interagir avec les cellules au niveau moléculaire et pourraient faire des miracles dans la science médicale moderne.
Les nanomatériaux sont constitués d’atomes de métaux, d’atomes non métalliques et de particules organiques ou semi-conductrices. La capacité de la nanotechnologie à pouvoir influencer la médecine s’appelle «nanomédecine». Grâce à la nanomédecine, les médecins seront en mesure de diagnostiquer et de traiter une maladie chez des patients souffrant d’un large éventail de maladies.
D’ici environs 2025-2030, les dispositifs nanorobotiques et nanopharmaceutiques programmables pourraient être en mesure de renverser les effets de l’athérosclérose et des maladies cardiovasculaires, d’aider le système immunitaire à lutter contre les infections, à détruire les cancers et à réparer les erreurs génétiques dans les cellules. Les 15 à 20 prochaines années marqueront un progrès dans le domaine des sciences de la santé avec l’aide de la nanotechnologie. Cette estimation issue d’une étude publiée par l’Institut National de la Santé aux USA corrobore assez bien la vision de Michio Kaku dans son livre “Une brève histoire du futur”.
La nanotechnologie en médecine est devenue au fil des années une nouvelle frontière passionnante pour la science. Les grandes universités, certaines en partenariat avec des entreprises privées, mènent des études susceptibles de mettre au point des technologies comparables à celles de la pénicilline. Les scientifiques du monde entier expérimentent et étudient la nanotechnologie et son application à la médecine moderne. Les études actuelles incluent les nanoparticules et leurs applications dans les techniques thérapeutiques, les techniques de diagnostic, les techniques antimicrobiennes et la réparation cellulaire.
Des chercheurs de l’Université de Floride ont par exemple déjà mis au point une nanoparticule pour vaincre l’hépatite C, un virus qui provoque des cicatrices et une cirrhose du foie. La petite particule elle-même ne détruit pas le virus, mais délivre une enzyme qui empêche la réplication du virus dans la circulation sanguine du patient sans être attaquée par le système immunitaire. Les chercheurs affirment que leur méthode d’éradication du virus de l’hépatite C était efficace à près de 100% chez les souris.
Dans le cadre de recherches novatrices similaires, des ingénieurs de l’Université du Michigan développent des moyens d’utiliser la nanotechnologie en chirurgie non invasive. Les chercheurs envisagent d’utiliser une lentille avec des nanotubes de carbone pour convertir la lumière en ondes sonores pouvant être utilisées pour exploser les tumeurs chez les patients atteints de cancer.
La méthode actuelle qui est d’utiliser des ondes sonores pour faire sauter les calculs rénaux est lourd. Le point focal est trop volumineux et il peut être difficile de cibler un tissu. Avec cette nouvelle nanotechnologie, la précision de la focale peut être multipliée par 100 et les médecins seront en mesure de couper et de souffler sous la pression, éventuellement même sans douleur, car le point focal est si fin qu’il peut éviter les fibres nerveuses. Cette technique chirurgicale non invasive sera probablement efficace sans endommager les tissus sains.
Cytimmune Sciences, une importante entreprise de nanotechnologies, développe actuellement des produits chimiothérapeutiques qui utilisent de minuscules nanoparticules d’or colloïdal de 27 nm pour cibler les cellules cancéreuses. Les nanoparticules sont liées au facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-a), qui aide à détruire les cellules cancéreuses, et sont acheminées vers la tumeur. Les effets toxiques normaux sur les cellules saines de l’injection directe de TNF-a sont réduits lorsqu’ils sont recouverts en surface des nanoparticules. Avec cette injection du TNF-a enrobé, les patients peuvent tolérer jusqu’à 20 fois la dose normale de TNF-a, tout en administrant des agents anticancéreux.
Les nanoparticules pourraient éventuellement fonctionner conjointement avec les produits chimiques naturels du corps et le système immunitaire pour révolutionner la médecine. Il est probable que la plupart d’entre nous connaîtront les effets de la nanomédecine à l’avenir. La quantité de développement et de recherche en cours dans diverses universités et sociétés de recherche indique que la nanotechnologie est l’avenir de la médecine et de la santé.
La nanotechnologie est susceptible de changer la médecine pour toujours. Ces petits matériaux sont capables d’exécuter des tâches médicales qui ne seraient pas possibles avec les technologies médicales d’aujourd’hui. Une technologie semblable à Star Trek pourrait donc bien devenir réalité et la médecine en sera changée à tout jamais. Perso, j’ai hâte de voir ça 😉